Dans cet article, je vais vous expliquer les 4 signes qui montrent que vous êtes tombé.e.s dans le perfectionnisme toxique. Je vais également vous donner, pour chacun des signes, une solution qui lui correspond.
On entend souvent parler du perfectionnisme comme une « qualité/défaut ».
On pense souvent à cette phrase en entretien d’embauche « quel est votre défaut ? » et de la fameuse réponse « je suis trop perfectionniste ».
Le problème avec cette réponse, c’est qu’on ne comprend pas exactement où la personne se situe.
Don E. Hamachek, qui était professeur de conseil et de psychologie de l’éducation à la Michigan State University de 1960 jusqu’à sa retraite en 1999, nous parle de deux types de perfectionniste :
- Les perfectionnistes normaux qui « retirent une réelle sensation de plaisir du travail exigé par un effort soutenu ».
- Les perfectionnistes névrosés qui sont « incapables d’éprouver de la satisfaction parce qu’à leurs yeux, ce qu’ils font ne semble jamais assez bien pour justifier une telle satisfaction ».
On comprend ici qu’a priori, il vaut mieux être dans le premier groupe que dans le deuxième…
Car oui, le perfectionnisme peut nous aider à créer des choses plus précises, plus nettes, plus justes.
Mais il peut aussi nous embarquer vers le puits sans fin de la perfection.
Perfection qui n’existera jamais.
Je vais vous donner ici les 4 signes que j’ai identifiés et qui à chaque fois, sonnent l’alerte du fait d’être trop à la recherche de la perfection.
Autrement dit, l’alerte d’être tombé dans le perfectionnisme toxique.
Perfectionnisme toxique : Les 4 signaux qui doivent vous alerter.
Signe 1 : Vous pensez trop au résultat final et plus au processus.
On ne le dira jamais assez, mais le résultat final est souvent la partie la moins intéressante de la création.
En effet, on prend souvent beaucoup plus de plaisir dans le projet que devant le projet !
Vous mettre au travail pour réaliser le projet qui vous tient à coeur est un processus logique et sain dans lequel le plaisir à une grande part de responsabilité.
Le problème, c’est quand l’objectif, le résultat final, commence à se dessiner avec beaucoup trop de précision alors qu’on n’a même pas commencé…
On est habitué, depuis tout petit.e, à anticiper les choses :
- Anticiper les besoins de nos parents pour être aimé.
- Anticiper les objectifs de nos professeur.e.s pour avoir des bonnes notes.
- Anticiper les cadeaux de nos ami.e.s pour leur faire plaisir.
- Anticiper le résultat de notre produit pour pouvoir le vendre.
- …
Et il n’y pas de problème à cela.
C’est même extrêmement important de pouvoir être dans ce rapport-là dans certaines périodes de notre vie avec les personnes qui nous entourent.

Le problème, c’est que ce réflexe peut nous polluer lorsque, plus tard, on veut créer quelque chose par nous-même.
La raison est simple : on ne peut pas tout anticiper.
La réaction du public face à nos créations par exemple.
Si on anticipe trop, on tombe dans la peur.
Et la peur nous bloque : on ne peut plus bouger, on ne fait plus rien.
Et c’est bien dommage, car on a largement les capacités de surmonter les challenge !
Il convient donc, dans ce cas-là, d’identifier cette peur et de comprendre les besoins qui se cachent derrière :
Généralement, le besoin qui ressort le plus, c’est le besoin d’être guidé, d’avoir une méthode.
Si c’est ton cas, n’hésite pas à m’envoyer un message pour qu’on discute de cela ensemble et voir comment je peux t’aider à trouver les bons outils.
Signe 2 : Le regard des autres prend le dessus sur vos intentions.
Nous avons vu précédemment que le premier signe un qui devait vous alerter sur le fait que vous êtes dans le perfectionnisme toxique était de trop penser au résultat final.
Nous allons parler ici un signe qui le rejoint : Le regard d’autrui qui prend le dessus.
En effet, lorsque vous sentez que le regard des autres prend trop de place dans vos décisions, dans vos visions, dans vos intentions,
Alors c’est que vous vous êtes déconnecté.e de vous-même.
Vous basez à présent votre processus non plus sur le plaisir, mais sur l’adhésion.
Et cela est problématique pour plusieurs raisons :
- Vous serez dans l’incapacité de vous renouveler après avoir terminé un projet.
- Vous perdrez de plus en plus de plaisir, car vous ne vous reconnaitrez plus dans vos productions.
- Vous abandonnerez au fur et à mesure ce projet qui vous tenez tant à cœur de réaliser pour vous
Et ça, ça n’est pas possible !

Vous ne devez jamais abandonner un projet parce qu’il « ne plait pas aux autres » !
Allez voir mon article sur comment argumenter une idée, je vous y donne les clés pour ne pas inclure les autres dans votre processus trop rapidement.
Mais alors que faire ? Que faire dans le cas où je me rends compte que j’ai trop basé mon projet sur l’opinion des autres qui n’ont de cesse de me dire que c’est « beau » ou qu’il « manque un truc » ?
La réponse est simple : vous devez identifier le besoin qui se cache derrière votre réflexe de toujours faire en fonction des autres !
Généralement, le besoin que nous cherchons à combler est celui de la reconnaissance.
Tout le monde a besoin de reconnaissance !
Le problème, c’est de baser ce besoin de reconnaissance sur la mauvaise source : le public.
Cela peut paraitre paradoxale, mais le public, votre famille, vos ami.e.s ne sont peut-être pas les bonnes personnes pour remplir ce besoin !
Cherchez donc autour de vous quelqu’un de confiance qui sait écouter et qui vous donnera les mots qui combleront ce besoin si important dans votre vie.
Signe 3 : Tu n’arrives plus à juger objectivement ce que tu fais (tu penses tout le temps que c’est de la merde)
Ce troisième signe rejoint beaucoup le précédent.
Le perfectionnisme toxique nous empêche de voir les choses de manière objective.
C’est-à-dire qu’on va commencer à porter un jugement toujours négatif sur nos productions.
Il faut bien comprendre une chose : notre cerveau est programmé pour donner plus d’importance au négatif qu’au positif
Pourquoi ? Parce que le négatif est signe de danger et donc, nous permet de survivre.
Enfin, nous permettAIT de survivre !
Car aujourd’hui il n’est plus question de survie.
Nous n’avons plus besoin de voir le négatif pour ne pas mourir.
Par contre, nous avons besoin de recul sur le négatif pour comprendre ce qu’il implique et ce qu’il nous indique.
Lorsque je fais de la musique et que mes performances ne sont pas terribles, je prends un temps pour :
- Identifier ce qui n’a pas fonctionné.
- Comprendre comment je peux améliorer la chose.
- Est-ce que c’était réellement « mauvais » ? Si oui pourquoi ?
- Je commence à comprendre que demain est un autre jour et que je pourrai recommencer, autant de fois que je le veux !
Et hop ! Le lendemain, j’ai ce que je voulais !
De la même manière qu’un enfant apprend à marcher, tombe et se relève sans poser de question.

Vous devez apprendre à vous relever sans vous blâmer.
Tomber c’est la vie.
Se relever, c’est la vie aussi.
Maintenant, si vous n’arrivez pas à vous relever alors que vous êtes tombé.e,
C’est qu’un autre besoin se cache derrière tout cela…
Généralement, c’est le besoin de sécurité.
Il est en effet primordial de travailler dans un environnement où on peut tomber sans être jugé.e !
N’allez pas tomber alors que vous êtes en pleine performance !
Ce n’est pas le bon lieu, ni le bon moment, il est trop tard !
Alors, mettez en place votre pédagogie de l’erreur le plus vite possible chez vous pour tomber un max de fois et ne plus tomber ensuite.
Signe 4 : Tu angoisses à l’idée de montrer le résultat
Ce point vient presque en rajouter une couche sur le point précédent.
Si l’idée de montrer ton travail en public t’angoisse, alors bienvenu.e au club !
Car c’est normal d’angoisser !
Ce n’est pas un acte anodin de montrer ce qu’on a réalisé !
On se met à nu, on se rend vulnérable…
Il est donc essentiel de comprendre que ne pas stresser dans ce type de cas ne serait pas normal !
Le problème : C’est quand cette angoisse prend trop de place et nous immobilise totalement.
- Un stress peut être positif dans le sens où il reste maitrisable et nous donne du punch.
- Un stress peut être négatif quand celui-ci est trop imposant. Il nous immobilise et nous empêche d’être rationnel.le, de voir les choses sereinement.

Dans quel type de stress vous identifiez-vous ?
Si votre stress est beaucoup trop important, alors il faut reprendre la base :
Vous devez commencer petit à petit !
N’allez pas montrer votre travail directement à une immense salle !
Pensez tout petit, puis petit, puis plus grand :
- Montrez d’abord à un ami.e
- Montrez à deux ami.e.s
- Puis 3
- 4
- …
Avec ma musique par exemple, j’ai commencé par montrer mes créations à un ami, puis deux et enfin, je les ai présentées à un groupe d’ami.e.s.
Et tout s’est bien passé !
Maintenant, j’attends l’étape suivante…
Et en attendant, je continue de m’entrainer !
Je prends le temps et j’y vais à mon rythme.
Voilà ! Vous savez à présent comment identifier et répondre aux besoins qui se cachent derrière votre perfectionnisme toxique !
Merci d’avoir lu cet article jusqu’ici.
Si ce contenu vous a intéressé, n’hésitez pas à aller voir mon article pour savoir comment argumenter une idée en 3 étapes.
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