Dans cet article, je vais vous expliquer ce que j’ai retenu des 2 workshops que j’ai encadrés dernièrement afin de comprendre comment réussir à manager un projet créatif.
En décembre 2021 et en janvier 2022, j’ai eu l’honneur d’encadrer, en tant que designer, 2 workshop avec des étudant.e.s de l’école CY-École de Design.
Pour le premier, l’école était en partenariat avec la ville de Chartres. Les 18 étudiant.e.s devaient re-questionner l’idée de la création d’une Halle des Savoirs-Faire au sein de la ville, ou en périphérie.
Pour le deuxième, les étudiant.e.s étaient invité.e.s à concevoir la scénographie de la journée portes ouvertes pour l’année 2022.
Deux projets dans lesquels chaque étudiant.e.s allait pouvoir proposer ses idées et expérimenter les solutions.
Pourtant, l’un dans d’entre eux a davantage retenu mon attention : Le deuxième pour la scénographie.
Non pas parce que le sujet était plus intéressant, ou bien que l’ambiance était plus sympa.
Mais bien parce que je me suis retrouvé face à un challenge beaucoup plus haut !
En effet, pour réaliser une scénographie, bon nombre d’éléments importants sont à prendre en compte :
- La signalétique,
- Le parcours,
- Le mobilier,
- L’ambiance lumineuse et sonore,
- …
Tant de différentes dimensions à conjuguer et à harmoniser pour donner quelque chose de cohérent.
Comment faire en sorte que tous les aspects du projet soient pris en charge sans que personne ne se marche dessus et que l’engagement de chacun.e soit présent ?
Voilà la question que je me suis posé.
Et pour y répondre, j’ai dû attendre la fin du projet et me rendre compte que je ne m’en étais pas si mal sorti !
On a réussi ensemble à faire quelque chose de complet.
Et même s’il manquait encore quelques approfondissements,
Le projet était dessiné.
Pour comprendre les coulisses de ce que j’ai appliqué,

J’ai fait appel à l’incroyable Corinne Landais, spécialiste en management.
Quand je lui ai raconté mon expérience, elle m’a tout de suite indiqué 4 outils que j’avais mis en place (sans forcément m’en rendre compte…).
J’ai décidé, via cet article, de vous partager les grandes lignes de notre discussion.
Comment réussir à manager un projet créatif : Les 4 piliers pour être sûr.e que votre projet se déroule bien.
Pilier N°1 : La reformulation.
Le premier pilier dont j’aimerais vous parler est celui de la reformulation.
Le principe de ce pilier est extrêmement simple :
- Vous écoutez ce que les participant.e.s ont à vous partager : leurs intentions, leurs idées, leurs façons de voir les choses.
- Vous repérez dans ce qu’ils.elles disent les points qui vous paraissent intéressants.
- Vous les exprimez, d’une façon différente, les points que vous avez repérés pour mettre en lumière naturellement les éléments importants.

En faisant cela, vous permettez à la personne en face de vous de voir les choses autrement et vous validez ensemble la proposition.
Un exemple tout bête qu’il s’est produit pendant l’aventure,
C’était celui de travailler sur les espaces annexes du projet de scénographie.
Autrement dit, de travailler sur les couloirs, les entrées, les espaces servants…
Le groupe qui se chargeait de ces espaces était au début fixé sur l’objectif de s’occuper à la fois des grands espaces principaux ET des espaces annexes.
En avançant dans le projet, les personnes en charge de cette mission avaient d’abord naturellement commencé à travailler sur ces espaces secondaires.
En discutant, elles se sont rendus compte qu’en réalité, leur projet concernerait uniquement les espaces annexes et pas les grands espaces.
Et à partir de ce moment-là, les choses ont pu se concrétiser.
Leur mission était claire et définie.
Pilier N°2 : Le cadre ouvert.
Nous avons vu dans la première partie que le premier pilier à respecter pour savoir comment réussir à manager un projet créatif était de reformuler les propositions des participant.e.s pour mettre plus facilement en lumière les propos intéressants.
Le deuxième avec lequel il faut être attenti.f.ve, c’est le fait de réussir à conjuguer deux éléments pourtant opposés :
- Le cadre.
- Et l’ouverture.
C’est une des boussoles que décrit Corinne dans son livre « Créactiver en entreprise ».
L’idée ici, c’est de réussir à alterner les phases où l’on recentre le propos des participant.e.s,
Et celles où on les laisse explorer d’autres possibilités imaginatives.
En créant ce rythme, vous permettrez à la fois :
- De faire comprendre aux participant.e.s les pistes qui valent le coup d’être développées.
- De faire en sorte que les idées ne sortent pas du sujet principal, ce qui ferait perdre du temps aux participant.e.s.
Et c’est exactement ce que l’on recherche dans ces cas : de l’autonomie et de la précision.
Pilier N°3 : Faire confiance au process.
Nous avons que le pilier précédent pour savoir comment réussir à manager un projet créatif était de jouer avec cette contradiction cadre/ouverture.
Parlons à présent du troisième pilier : Celui de faire confiance au process.
Pourquoi me direz-vous ?
Eh bien parce qu’à chaque fois que vous allez devoir prendre une décision,
C’est le process qui va venir soutenir votre position.
Si votre processus vous dit de suivre telles ou telles étapes, alors vous pouvez rester en confiance.
Attention, cela ne veut pas dire que vous n’avez pas le droit d’être souple dans votre manière de manager le projet !
Cela veut simplement dire que parfois, il faut savoir lâcher-prise et arrêter de désirer contrôler le résultat.

Car non, vous ne pouvez pas tout le temps contrôler tout ce qu’il se passe.
Et heureusement !
Car ce sont souvent dans ces phases de « non-contrôle » que les personnes vont pouvoir réellement investir leurs personnes dans le projet en question.
C’est souvent le principal problème lorsqu’on essaye de stimuler la créativité des particpant.e.s :
Comment les amener à trouver des solutions qui leur correspondent et qui leur plaisent ?
Vous pouvez donc amener les personnes à suivre un processus précis.
Pour ensuite, lâcher-prise avec celui et observer ce qu’il se passe.
Si la situation tourne dans une direction qui ne semble pas cohérente,
Il vous suffira d’utiliser le premier pilier !
Pilier N°4 : Il ne sait pas qu’il ne sait pas / Il sait qu’il ne sait pas.
Nous avons vu que le pilier précédent pour savoir comment réussir à manager un projet créatif était le fait de faire confiance au process que vous avez décidé d’appliquer.
Cependant, dans certains cas, les participant.e.s pourront aussi ne pas vouloir suivre le process que vous leur avez proposé.
Dans ces cas-là il est nécessaire de comprendre une chose :
Malgré les efforts que vous fournirez pour créer un cadre ouvert, pour reformuler ou pour proposer le meilleur process,

Les personnes qui ne savent pas qu’elles ne savent pas auront tendance à croire qu’elles suivent le bon chemin.
Et c’est très embêtant !
Car vous voyez les participant.e.s se diriger vers l’erreur.
Mais vous ne pouvez rien faire.
C’est en ce sens que la pédagogie de l’erreur est indispensable à mettre en route :
Faire des erreurs doit être OK !
Car parfois, certains esprits ont besoin de vivre leurs erreurs pour passer du « je ne sais pas que je ne sais pas » au « je sais que je ne sais pas ».
Le deuxième cas est un terrain fertile dans lequel la remise en question deviendra une vraie force !
Allons-y alors pour les erreurs et profitons de ces moments pour comprendre que malgré l’expérience, on doit continuer de savoir qu’on ne sait pas.
Voilà ! Vous savez à présent grâce à ces 4 leçons comment réussir à manager un projet créatif !
Merci d’avoir lu cet article jusqu’ici.
Si ce contenu vous a intéressé, n’hésitez pas à aller voir mon article pour savoir comment argumenter une idée en 3 étapes.
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