Dans cet article, je vais vous expliquer comment je fais au quotidien pour comprendre comment prendre du recul par rapport au travail que je réalise. Vous verrez que chaque façon de se positionner peut parfois être pertinente dans une situation, et moins dans une autre.
À vous de choisir celle qui vous correspond le plus au moment présent !
S’il y a bien une chose que l’on peut chercher constamment lorsque l’on réalise quelque chose,
C’est l’avis des autres.
Pourquoi ? Justement pour prendre du recul !

Car le recul est un outil indispensable à appliquer pour avancer dans un projet.
La prise de recul nous permet :
- De trouver de nouvelles idées.
- D’améliorer ce que l’on est en train de faire en identifiant les points d’amélioration.
- D’ouvrir de nouvelles perspectives de réalisation.
- De comprendre les points faibles de notre projet.
- D’anticiper certains types de réaction.
- …
Bref, la prise de recul dans un projet est une étape cruciale.
Dans le processus créatif, cette phase de prise de recul s’appelle l’incubation.
C’est lors de l’incubation, lorsqu’on décide de faire une pause,
Que les idées vont devenir NOS idées.
Le truc, c’est que nous ne sommes pas très habitué.e.s à considérer une pause comme un moment important…
Au contraire, la pause est souvent vue comme futile, opposée aux phases d’action utiles,
Alors qu’elles sont COMPLÉMENTAIRES !
On pourrait parler du principe de Pareto des 80/20.
Mais il est plus question ici de comprendre que les phases d’action ne peuvent pas fonctionner correctement si l’on ne respecte les phases de pauses.
Quand on essaye d’aller trop vite, certains symptômes apparaissent :
- La procrastination.
- L’envie de copier-coller ce que l’on a vu ailleurs.
- Faire du déjà-vu.
- On vous dit qu’il manque un truc.
- On n’arrive pas à distinguer les nuances.
- …
Je me souviens dans un séminaire que j’ai coanimé avec une coach,
Dans une des étapes du déroulé, on devait guider le groupe vers un moment de pause volontaire !
On ne parlait pas d’une pause café,
Non, là on parlait réellement d’une pause pour ne rien faire…

Imaginez la tête des personnes qui ont payées le séminaire pour leur dire qu’on allait finalement prendre un temps pour ne rien faire…
Prendre un temps pour ne rien faire ou être dans la dépense improductive comme dirait Georges bataille dans son livre La notion de dépense, c’est par exemple :
- Aller à une expo.
- Aller voir un film.
- Regarder autour de soi.
- Discuter autour d’un verre.
- Lire des histoires.
- Jouer à un jeu de société.
- Feuilleter des magazines.
- Regarder une série.
- Méditer.
- Prendre une douche.
- Faire du sport.
- …

Vous remarquerez que toutes ces activités sont en réalité très loin d’être des moments où l’on ne fait rien…
Ce sont, par contre, des moments où l’on ne produit rien !
Et c’est là toute la différence !
La seule chose qui peut produire H24 c’est une machine.
Bien que l’on compare souvent notre propre corps à une machine,
Il n’en reste pas moins vivant, avec des besoins bien particuliers.
Dont le fait de se détendre et de se divertir.
On pourrait aussi parler de lâcher-prise,
Mais je ne suis pas très à l’aise avec ce terme qui, finalement, n’a pas vraiment d’objectif clair, si ce n’est celui de revenir au calme.
Pour les perfectionnistes, l’idée ici serait de comprendre l’intérêt de revenir au calme :
Grâce aux pauses, vous atteindrez plus facilement vos objectifs liés à votre désir d’excellence.
Comment prendre du recul par rapport au travail : Les 3 positionnements que j’utilise au quotidien pour réussir à voir les choses autrement !
Positionnement N°1 : Se placer à l’arrêt.
De la même manière que vous avez besoin de vous arrêter pour remplir votre voiture d’essence lors d’un trajet,
Vous devez prendre l’habitude dès aujourd’hui de vous mettre à l’arrêt quand c’est nécessaire.
Il est nécessaire de vous mettre à l’arrêt lorsque vous sentez que :
- Votre corps vous dit stop ! (fatigue, colère, maux de tête, crispation, stress…).
- Quand vous n’arrivez plus à avancer.
- Quand vous êtes sur le point d’abandonner.
- Quand vous sentez que l’intérêt n’est plus là.
- …
Cette liste est bien évidemment non exhaustive.
Car elle dépend de chaque personne.
Aussi, j’aime utiliser l’image du parfum :
Si vous sentez votre parfum trop longtemps,
Alors vous ne sentirez plus rien.

Vous avez dans ce cas besoin de faire une pause pour, de nouveau, pouvoir profiter de l’odeur du parfum.
Il en est de même avec vos projets.
Je ne compte plus le nombre de fois où j’ai continué à faire les choses alors que je n’en avais plus envie…
Résultat des courses je me dégoutais à chaque fois de mon activité…
Et je n’éprouvais plus aucun plaisir à réaliser ce que je faisais !
Et c’était regrettable, car lorsque le cœur n’est plus là,
On grille notre réserve d’énergie pour payer la facture plus tard !
Et ça peut couter très cher !
Positionnement N°2 : Se placer devant.
Nous avons vu que la première position pour savoir comment prendre du recul par rapport au travail était de se mettre à l’arrêt pour prendre le temps de faire une pause et de se recharger.
Le deuxième positionnement dont j’aimerais vous parler est celui de se placer « devant » son projet.
Ce que j’entends par devant, c’est que vous n’êtes plus dedans,
Avec des phases actives et de repos,
Mais bien devant, à pouvoir l’observer sous tous les angles, à pouvoir le modeler comme vous le souhaitez.
De cette manière, vous changez le rapport que vous avez avec votre projet :

Il devient une matière que vous pouvez juger de loin, sans pour autant devoir avancer dessus pour construire autre chose.
La notion de maquette prend ici tout son sens !
De la même manière que vous manipuliez un jouet, une représentation miniature d’un volume,
Vous pouvez manipuler votre projet pour l’observer sous tous les angles :
- Avez-vous pensé à regarder en dessous ?
- Quel côté préférez-vous ?
- Y a-t-il un dessus plus solide que le dessous ?
- Si j’appuie ici, que se passera-t-il ?
- …
J’ai conscience que ce que je dis peut paraitre abstrait.
Alors prenons un exemple concret ;
Supposons que vous êtes en train de travailler sur l’écriture d’un article :
- Si je regarde mon article du dessus, je vois qu’il ne s’adresse pas à tout le monde.
- Sur le côté droit je vois les solutions que je présente.
- Sur le côté gauche, je vois les problèmes que je soulève.
- En dessous je vois toutes les ressources que j’ai utilisées.
Maintenant je peux donc observer si chaque angle de vue est, à mes yeux, correctement construit ou non.
Mais surtout m’amuser pourquoi pas à tordre mon article pour me dire « si je l’écrivais pour quelqu’un qui n’est pas concerné par le projet, à quoi ressemblerait-il ? ».
Vous allez ainsi forcer votre cerveau à prendre du recul pour trouver de nouveaux angles d’attaque pour avancer !
Positionnement N°3 : Se placer en dehors.
Nous avons vu que la deuxième position pour comprendre comment prendre du recul par rapport au travail était de se placer devant votre projet en l’imaginant comme un cube avec lequel vous pouvez jouer.
Nous allons maintenant parler d’un autre angle de vue intéressant :
Celui de se placer dehors.
C’est-à-dire loin du projet, pourquoi pas le dos tourné quand vous ne le voyez plus.
Et où les autres pourraient le voir !
C’est donc ici le moment parfait pour aller demander l’avis des autres :
- Que penses-tu de ma dernière réalisation ?
- Je bloque sur cet aspect du projet, qu’est-ce que tu y vois toi ?
- Je ne sais plus par où continuer, as-tu une idée ?
- …

Vous pouvez vous servir de l’avis de l’autre personne comme d’un véritable miroir !
Grâce à cette personne, vous vous autorisez d’une part à vous éloigner de votre projet, pour ensuite l’appréhender d’une autre façon, avec d’autres yeux.
Mais rappelez-vous aussi que demander l’avis d’une personne ne peut pas se faire si votre projet n’est pas assez solide.
Au début du projet notamment, vous prendrez le risque de vous voir dépossédé.e de votre idée…
Commencez donc par les positionnements 1 et 2 avant d’utiliser celui-ci !
À chaque fois que je commence un projet,
J’attends toujours au moins 1 mois avant d’en parler à une personne extérieure.
Parce que je sais que si je dévoile tout trop vite,
Les personnes ne vont pas se gêner pour détruire, même sans faire exprès, tout ce que j’ai mis en place.
Et c’est normal, car les interlocuteur.trice.s pensent bien faire en étant le.la plus franc.he possible…
Mais malheureusement pour vous, ce n’est pas toujours très constructif dans ce cas…
Faites attention donc au stade où vous en êtes pour prendre du recul avec votre projet grâce aux regards extérieurs.
Voilà ! Vous savez à présent comment prendre du recul par rapport au travail en adoptant l’un des trois positionnements proposés !
Merci d’avoir lu cet article jusqu’ici.
Si ce contenu vous a intéressé, n’hésitez pas à aller voir mon article pour savoir comment argumenter une idée en 3 étapes.
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